when is it now
jeudi 21 octobre 2010
on est quand même quelqu'un, à condition d'être un petit peu, juste avoir l'énergie de se lever, marcher jusqu'au café chaud, ne rien renverser, et voilà, tout est dit de la vie qui passe, on croît qu'on sait, mais on ne sait rien, on vit comme si à chaque pas on tombait, alors qu'il suffit de compter jusqu'à deux, ça permet de garder son calme jusqu'à deux, ensuite on recommence jusqu'à deux, ça prend du temps, mais n'est ce pas là la première préoccupation des humains, comment passer du temps, en ne faisant rien, en cuisinant, en partant en vacance, mais j'y pense maintenant, il faut absolument avoir, avoir quoi me direz-vous, de la reconnaissance, de l'aisance, l'umain aime ça, ça le rassure, plutôt que de rester dans son coin en attendant qu'il pleuve, heureusement que la fin est la même pour tout le monde, il y a au moins une justice dans ce monde, c'est le passage dans l'autre, et je pense que ce n'est pas pareil, quand on n'a plus de corps, on n'a plus froid, on n'a plus de poche pour y mettre des billets de banque, il n'y a plus de banque, c'est le vide absolu, seule notre âme semble à l'aise, elle est enfin libérée de son corps qui puait quand il faisait trop chaud, maintenant tout est frais, une jeunesse éternelle, mais pourquoi pleurent-ils en bas, ils ne savent pas encore
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