when is it now
vendredi 31 août 2012
en fin de parcours, la chance rayonne, un sentiment d'immensité face au moment qui part, une envie de courir dans le vent, il faut voir ce qui se passe, tout existe, je suis seul, un instant, tout arrive, j'aurais pu mais pourquoi suis-je toujours à lutter pour accéder à la première porte, j'avais cru qu'il serait facile de comprendre ce qui se passe, mais à mesure que j'essaye d'avancer je tombe sur des silences incompréhensibles, je dois attendre des mois avant de voir un autre passage qui me permet d'aller voir ailleurs, ensuite je vais dans une autre pièce, elle est vide, alors je vais jusqu'à la fenêtre, dehors il fait jour, je vois les gens passer sur le trottoir, je suis content d'être à l'intérieur pour voir l'extérieur, ça me permet d'être en distance, je vois sans être vu, c'est plus difficile dans la rue quand on croise les autres, ils me voient, que pensent-ils, où vont-ils, ça ne m'inquiète pas, comme des avions remettant les gaz, je décolle le papier peint, j'arrange la disposition des meubles, vers une sensation de bien être, nous étions dans l'impossibilité de croire mais voilà qu'il faut rentrer, c'est l'heure de passer par là, à bientôt, même si on sait que c'est la dernière fois, on avait tellement envie de participer, ça ne se commande pas, on est comme on est, ça vient de loin, on avance le coeur léger prêt à dire à l'autre, on est là pour t'aider, on veut que ça marche, on a envi d'être là, on a un projet qui ne nous correspond pas, c'est ton projet, mais on vient pour t'aider à passer de l'autre côté, on oublie, il faut vivre le présent, tout est là, au moment d'être livré j'ai eu un pressentiment, il fallait encore attendre, tout est devenu sombre, les étoiles brillaient, on était bien, il faisait chaud, demain on recommence, on avance dans une croyance de l'existence du bonheur, on y croit tellement qu'on y arrive, le bonheur c'est dans la tête, c'est un entraînement au quotidien, il faut habituer la tête à laisser de la place à l'attente du moment qui passe, rien d'important, un petit moment agréable, d'un seul coup tout est bien, je respire, l'air arrive, il vient de loin, je suis ici, présent, prêt à aller où je vais, c'est un moment comme je les aime, une tendance incertaine, une illusion facile, un nuage blanc sur fond bleu, j'arrive patiemment à choisir ce qui marche dans la joie, ensemble cohérent mais qui part dans tous les sens, car l'ambition c'est d'atteindre le moment premier, quand l'humain n'était que cris, pulsions, vie primitive tellement loin de notre société moderne qui en construisant les trottoirs, les immeubles, les chauffages, les viandes cuites, les dents soignées, a perdu en chemin le besoin d'être ensemble, maintenant c'est chacun pour soi, mais avant de faire quelque chose je préfère faire attention, ne pas faire d'erreur, c'est l'heure de commencer, je ne dois pas être en retard, on m'attend, je m'en souviens, ma mémoire fonctionne, mon corps répond à mes demandes, je sais qui je suis, depuis des années j'essaye de passer par un saut qui me permettrait d'atteindre l'autre jambe, puis j'arrêterai pour contempler mon oeuvre, l'humain peut faire de grandes choses, mais généralement il en fait de petites, des minuscules qui lui font plaisir, car ce qui compte vraiment chez l'humain ce sont ces petits instants à lui, cette façon de mettre un doigt dans une narine ou de coller une crotte de nez sous le fauteuil, des petits moments qu'il cache, c'est dans ces moments là qu'on est le plus vrai, c'est avec son corps qu'on est le plus constant, depuis qu'on est né, il nous suit comme un chien fidèle, toujours prêt à se réveiller, toujours prêt à se lever, à parler, à conduire une voiture, à rire de temps en temps,
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