quand j'allais à l'école je prenais toujours le même chemin, je passais devant la boulangerie dont la vendeuse avait deux gros seins, ensuite je passais devant le boucher qui vendait de grosses têtes de veaux, et puis j'arrivaix au paradi, ma jeunesse s'est passée sans que je m'en aperçoive, si vite, si bien, même si je me souviens de moments horribles où je me voyais tel que j'étais, un enfant insipide qui n'avait comme ambition que de voir les seins de la vendeuse de la boulangerie, je ne le fis jamais, n'ayant jamais eu la situation en main, moi, petit, informe, et elle grande, formée, resplendissante, pendant longtemps j'ai pensé à ce corps, mais j'ai du renoncer à y penser car la vie prend tout entier le corps et le soumet à d'incessantes émotions, je grandissait et toujours convaincu que le temps faisait bien les choses, j'attendais que ça vienne, mais comment accepter que la vie soit comme elle est, ne pourrait-on pas avancer facilement, ne rencontrer que des gens sympathiques, mais la réalité est obscure, il n'y a rien dans les relations humaines, que de la haine de soi et de la haine des autres, alors pour me reposer je vais seul me promener