when is it now

mardi 2 avril 2013

si on devait compter toutes les émotions qui nous traversent, il faudrait additionner toutes les étoiles de l'univers, c'est un boum, comme une météorite qui tomberait sur la terre, anéantissant l'espèce humaine, triste fin, balayée par l'eau tumultueuse, les volcans déversant leur liquide brûlant les chairs, rien de vraiment réjouissant, c'est pour ça que tous les matins je me lève en me disant, encore un jour de gagner avant la fin, cette histoire me concerne, j'y pense souvent, mais quand je vais bien, je ne pense à rien, je vis c'est tout, il n'y a rien d'autre qui compte, mon ventre que je n'arrive plus à faire disparaître, ma tête qui s'encombre de choses vues intraduisibles, un cul qui monte, un bus qui descend, ça n'a pas de sens, non plus pour moi, c'est juste des visions de ma vue, je vois des choses que j'enregistre immédiatement, il n'y a pas de filtre qui pourrait rejeter à la mer ce qui n'est pas intéressant, non, on est obligé de tout avaler, jusqu'à la dernière goutte, même si par la suite ça ne sert à rien, c'est du n'importe quoi, je me demande qui a pu inventer le corps humain, mais j'aurai des remarques à faire, pourquoi ne peut-on pas vivre simplement, pourquoi faut-il perdre du temps à réfléchir, à peser le pour et le contre, sans jamais savoir si ce n'est pas l'inverse qu'il faudrait faire, c'est le foutoir total, pas de certitude, de simples impressions, c'est quelqu'un de bien, mais on ne le connait pas, que fait-il de sa vie, il faudrait mener un enquête, mais on n'a pas le temps, alors on fait confiance aveuglément, et il suffit d'avoir vu quelqu'un une fois qu'on a l'impression de le connaître, ce qui est vrai par rapport aux milliards de gens qu'on ne connaît pas du tout, voilà pour ça

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