il faudrait faire plus

il faudrait faire plus, mais pourquoi je suis incapable de prendre ce qui est là, je me sens toujours obligé d'aller loin et de revenir en me disant que c'est loin, et voilà que ça passe, c'était juste mais la juste bonne fortune m'a permis de croire que c'est possible, je me sens donc investi d'un mission, quel le but de ce partage, il s'agit de faire ensemble quelque chose, c'est une chance de pouvoir être dans la même direction, un peu à la fois pour ne pas brusquer les gens, parce qu'il y a de plus en plus de pauvreté morale, les gens sont pauvres parce qu'ils pensent qu'ils le sont, mais avant les gens avaient beaucoup moins de confort, moins d'argent, et pourtant ils savaient vivre ensemble, mais le progrès est arrivé et a dit, maintenant on peut vivre seul chez soi, ce fut une révolution, pendant des millénaires les gens avaient besoin des autres, pour le travail, pour le changement de cheval, pour toutes sortes d'aides et de retours, mais avec la modernité tout ça a été jeté à la poubelle, on n'en veut plus, on veut être tranquille chez soi, mais c'est toujours le même problème, c'est trop dans un sens et ensuite c'est trop dans l'autre sens, alors il n'y a jamais d'équilibre, l'humain se balance de siècle en siècle d'un position inconfortable à une autre, sans jamais pouvoir s'arrêter au milieu, c'est comique et c'est triste, parce que tout est formidable, on pourrait chanter ensemble mais non, il faut se taire, et avoir peur de l'autre, quelle est son idée, veut-il me faire du mal, tout ça est louche, je préfère rester chez moi, je suis bien, personne ne m'embête, et pour la première fois je me dis que ça pourrait peut-être changer, car ici c'est comme ça, ça monte, ça monte, et ça redescend, alors dans cette situation je me demande bien où je vais, je ne vois rien, tout est masqué, comment faire ce qui est bien, je rate à chaque fois le passage, c'est difficile de trouver sa place, alors je continue à faire des tours, un jour peut-être serais-je capable de faire tomber ce qui me bloque, mais pour le moment je m'amuse, tout est si drôle que je tombe de ma chaise, le monde est horrible, il y a des meurtres sans arrêt, on tue pour rien, parce qu'on est complètement incapable de savoir ce qui se passe, alors on tue, c'est horrible, cette violence qui passe tout de suite, pour ne plus vivre, qu'est-ce qu'on fait, on attend, on ne peut rien faire, c'est loin la Syrie, l'Ukraine