when is it now
vendredi 17 juillet 2015
cette fois c'est la bonne
cette fois c'est la bonne j'ai fermé la porte j'ai rendu mon shampoing que je n'avais pas utilisé car moi je préfère le jus de banane mais comme cet hiver je n'ai pas trouvé de banane j'ai du emprunter un shampoing à une amie, il faut dire qu'en ce moment je n'ai pas d'argent alors je suis obligé d'aller chercher de l'aide auprès des mes amis qui en ont, et ça tombe bien car pendant des années je gagnais bien ma vie et j'ai constitué un groupe d'amis, tous architecte, notaire, hommes d'affaires internationales, tous avec beaucoup d'argent car ils travaillent beaucoup, ça n'a jamais été mon cas, j'ai toujours trouvé le travail ennuyeux, il ne se passe rien on attend la fin de la journée et ça recommence le lendemain, donc pas d'intérêt même si ça permet de vivre correctement sans plus, sans mes amis pas de vacances à Honolulu, pas de week-end à Deauville et pas de fête le samedi soir, mais voilà tout a une fin et la mienne si je continue comme ça à croire au Père Noël, il faut que je me ressaisisse et que je commence sérieusement à penser à mon avenir, car à force de tout remettre à demain on arrive à la vieillesse sans avoir rien fait, ce qui me parait un peu forcé, car je n'ai jamais pensé arriver là où je suis aujourd'hui, ça s'est fait naturellement sans projet, un jour on est là où on est et on ne se demande par pourquoi, il se trouve que j'ai toujours préféré faire ce que je veux et c'est donc naturellement que je me suis lancé dans une aventure complètement folle, j'ai voulu faire quelque chose d'unique qui ne ressemble à rien d'autre, mais c'est tellement décollé de la réalité que je suis seul dans mon coin à penser à moi, donc pour conclure je ne fais rien par hasard, mais la vie se charge de compléter, et même d'organiser, car quelques fois je trouve que ce qui m'arrive est le fruit d'une machination de la vie qui passe, car comment comprendre autrement que j'ai du un jour arriver en retard et que pour me plaindre je n'ai rien trouvé d'autres que le plaisir de vivre sans attache, et comme c'est le vieux que j'avais en face de moi, il n'a rien compris et il m'a quand même dit que ce n'était plus la peine de venir, on se passerait de moi, c'est vrai que je n'apporte rien et que si je m'en vais on ne voit pas la différence
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