when is it now
dimanche 26 septembre 2010
plus ça va et plus je m'élève, je ne sais pas jusqu'où j'irais, au delà des nuages, ou bien un peu plus loin que mon assiette quand je serai bloqué sur mon fauteuil roulant dans la salle à manger d'une maison de vieux, triste destinée, on se croyait invincible et voilà qu'on finit comme les autres, les colonels, les marchands de soupe, les montagnards, les maçons, les carreleurs, les embouteillages du matin, et ceux du soir, des heures passées au volant tous les jours, y'a quoi devenir dingue, naître pour ça, un quotidien plombé au ciment, ça pèse une tonne, impossible de s'en défaire, on coule au fond de l'ennui, vendredi on tient le bon bout, à moins qu'on ai une maison à la campagne et c'est reparti pour des heures de voiture, qui a dit que la voiture c'était la liberté de l'homme moderne, avant on allait à pied, et on allait pas loin, la tête vide, les pieds énormes, le bonheur de la vie aux champs, c'est fini ce temps là, maintenant ils ont des tracteurs climatisés avec la radio, alors le monde moderne avance jusqu'à sa fin, car dans les histoires, les modernités finissent mal, on ne croit plus à rien, on consomme, on se plaint quand dans le monde un milliard d'humains ne mange pas tous le jours
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