il le faut j'en étais sûr, mais quand je m'en suis rendu compte c'est comme si je le savais depuis toujours, une impression, la vie passe sans qu'on sache vraiment ce qui se passe, à l'intérieur du corps c'est une lutte immense pour continuer à vivre, mais vu de l'extérieur il ne se passe rien, ensuite on peut toujours aller dehors, il pleut un peu, mais pas assez pour renoncer à sortir, gentiment nous marchons tous les deux, vers une destination précise, celle du souvenir quand nous serons vieux, tu te souviens de ce jour où nous nous sommes promenés, au début il pleuvait quelques gouttes, mais nous avions tellement envi d'être ensemble dans la rue que nous nous sommes dit que nous allions poursuivre en espérant qu'il arrête de pleuvoir, je ne me souviens plus de la suite, ha si, on s'est arrêté au café pour prendre une bière, c'est moi qui l'ai vu le premier, un table et deux chaise, un endroit illuminé de soleil, on s'est assis, on s'est parlé, autour de nous des gens parlaient, ça a duré une demi-heure, une vie entière en quelques minutes, le bonheur en réduction, la vie qui passe, on en prend un peu, c'était bien