when is it now

mercredi 5 septembre 2012

si j'avais deux têtes, si j'avais un pouvoir magique, si je pouvais voler, si je pouvais manger sans grossir, si je savais toutes les langues étrangères, si je voyais la nuit, si j'entendais la vérité dans les mensonges, si je commençais toujours à gauche, si j'avançais à mesure que le temps passe, si, si, si, plus de si, c'est comme ça que je suis, c'est comme ça que je respire, c'est comme ça que mon coeur bât, c'est comme ça que mes jambes se croisent, c'est comme ça que mes yeux voient ce qu'ils voient, et qu'est que je vois, des corps vides qui croient qu'ils sont pleins de certitude mercantiles, on vend, on achète, c'est la course pour être plus riche, pour avoir plus de pouvoir, les jours passent et un jour on s'écroule, un château de cartes vide de sens, car si la terre tourne, les humains avancent tout droit sans se poser de question, moi, eux, nous, que faisons-nous, que rêvons-nous, la vie c'est un essai qu'on peut transformer à condition d'avoir un gros rêve qui met du temps à se réaliser, le temps est essentiel, c'est la dureté de la vie, elle décourage les plus faibles et finalement ne restent que les plus forts qui ont résisté aux tempêtes, aux vents furieux charriant du sable, d'un seul coup c'est la nuit, on était sûr d'avancer sur un bon chemin, il faut s'arrêter et peut-être avoir le regard attiré vers une facilité qui ne mène à rien, tant pis, j'arrête cette course folle, je vais me poser là, moi je continue, ça me fait un peu de peine pour toi, ne t'inquiète pas, on se retrouvera à la fin, voilà le moment de partir dans l'immobilité, maintenant est là, soyons attentifs, il ne faut pas le brusquer, c'est maintenant que ça se passe, action, je bouge un bras, je tousse deux fois, il ne se passe rien d'autre, alors, c'est ça la recherche personnelle, hé oui, il n'est pas facile de croire en soi tout de suite, ça vient lentement et d'un seul coup le rideau se lève, c'est la surprise, on ne s'y attendait pas, il faut dire que j'avais la tête baissée vers la terre pour creuser mon sillon, à un moment un papillon vient me chatouiller le nez, je relève la tête pour qu'il parte, c'est à ce moment là que j'ai vu devant moi, j'ai arrêté de creuser et je me suis mis à marcher pour croiser des corps, quelques fois j'en croise des milliers, c'est génial

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