when is it now
mercredi 5 septembre 2012
il est l'heure de prendre une décision importante pour le reste de sa vie, irais-je plus loin que ma vie, un temps court qui court plus vite que moi, car ce que j'aime dans la vie c'est d'aller lentement, même si les décennies s'accumulent et me poussent vers un avenir compliqué, tant pis aujourd'hui je suis au maximum de mes possibilités, je crois que la vie est merveilleuse, qu'elle apporte le lait maternel, la naissance dans le monde, ensuite les jours se posent comme un canard sur la colline aux oiseaux, rien ne vient perturber le manque d'eau, car le moment de croiser vient de l'envie de prendre le chemin de l'inconnu, une fois qu'on est dans le sens présent, on avance légèrement au milieu des passions détestables, il n'est pas certain que le beau triomphe du lait chaud, on peut toujours essayer de faire correspondre l'ennui et le vrai, ça marche à condition de respecter les proportions, une mesure de vrai pour des années d'ennui, des mois dans l'attente, rien ne vient, on se croirait revenu aux temps des passagers du vent, ils ne savent pas où ils vont, tout en haut dans le ciel, tout en bas dans la vase, et puis l'espérance arrive par le train de 18h45, on repart dans la joie, rien n'est grave, c'est moderne, Internet, rapidité, passage, c'est nouveau, avant on écrivait des lettres qui mettaient des jours pour arriver, maintenant tout arrive tout de suite, d'un bout à l'autre du monde, on sait ce qui se passe, le cerveau est plein des nouvelles des assassinats, des tremblements de terre, des accidents de la route, un jour une heure, perfection de la vie, tout est en ordre, du plus petit organisme au plus grand bateau, tout avance en harmonie et puis un avion s'écrase, un bateau coule, une vie s'arrête, une autre arrive, les moments se succèdent, le passage est ouvert, on peut y aller, c'est maintenant, après il sera trop tard, je vois bien qu'il ne faut pas attendre, j'en ai le sentiment, ça ne repose sur rien, je te le dis, c'est tout, tu en fais ce que tu veux, chacun mène sa vie comme il le veut, moi-même je n'aime pas qu'on me dis ce que je dois faire, alors j'essaye de comprendre la vie tout seul, il est difficile d'être ensemble, on est jamais au même rythme, rapidement je monte assez haut pour ensuite redescendre très bas, mais ça ne dure pas, juste le temps de regarder ce que l'humain peut arriver à faire pour gagner de l'argent, ensuite je recommence à faire fonctionner mon moteur et ça redémarre tranquillement, on a réussi à prendre le large, patiemment recousu, le pantalon réussit le passage, c'est gagné, encore une fois on peut le mettre, il n'est pas si vieux, mais aujourd'hui la qualité se fait rare, on achète pas cher, et ça ne dure pas, c'est comme ça, le monde évolue sans qu'on puisse rien y faire, vive la vie
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