when is it now

jeudi 1 novembre 2012

dans la réalité belle et radieuse quelqu'un passe, il ne veut rien, il s'en va, qui était-il, c'est trop tard, la vie passe, on rate des moments, il passe trop vite, tant pis, on continue, de la patience, il est long le chemin jusque là, c'est un parcours simple, on ne demande rien, on veut juste que ça se passe bien, rien à faire, il faut être, ça change avec la vie où tout le monde se protège en se couvrant de titres et de gloires, ça ne dure qu'un temps, tout se simplifie, ici on ne respire plus, est-ce à dire que le problème des humains c'est la respiration qui permet de vivre mais qui aussi brûle les cerveaux, à la petite cuillère on les ramassent les capitaines d'industries, les généraux, les ouvriers, les chômeurs, à la fin il ne reste plus rien des ambitions humaines, et ça dure au moins depuis les égyptiens, trois mille ans d'erreur de vision, c'est maintenant que ça se passe, c'est pas dans cent ans, maintenant on vit ensemble, tous ensemble dans un projet humain, car l'humain peut essayer d'être ensemble, c'est dans son cerveau, mais c'est juste à côté des pulsions de vie, alors évidemment, ça ne marche pas, pendant la vie les pulsions de vie sont trop fortes, elles empêchent de bien se concentrer sur l'instant magique, quand on meurt on est face à soi dans le silence, c'est fini le bruit de la vie, une motot qui passe en pétaradant, un homme qui parle fort, une femme qui rit, c'est fini et on peut se concentrer sur le principal, y'a plus rien d'autre à faire, le principale c'est le projet qui m'a mené jusqu'ici, maintenant, au plus fort de ma vie qui n'est plus, je suis comme je n'ai jamais été, au plus près de moi

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