when is it now
vendredi 2 décembre 2011
une joie immense me prend la main, je suis heureux, ça m'arrive de temps en temps, quand je regarde par la fenêtre les feuilles tomber des branches des arbres, ça me rappelle ma jeunesse quand je prenais des feuilles mortes d'arbres pour les mettre dans des cahiers, étais-je heureux à ce moment-là, je ne m'en souviens pas, ce qui compte c'est que maintenant ça me rende heureux de repenser à ce moment qui n'existe plus que dans ma mémoire, qu'est ce qu'on a dans la tête, des milliers d'informations qu'on a collecté sans faire exprès, il suffit de se balader dans la rue, le regard avance comme le corps, attentif à ne pas tomber, alors ce qu'on voit par hasard ne compte pas pour du beurre, tout est archivé avec précision, le problème c'est qu'il n'y a rien de prévu pour consulter toutes ces pages, elles reviennent à la conscience quand c'est le moment, on devrait savoir qui décide ça, on envoie des fusées dans l'espace, mais on n'est pas capable de savoir qui décide dans notre cerveau, moi j'aimerai bien me rappeler de mes premières années le dimanche après-midi, je déclenche la vision interne, je demande de 0 à 4 ans, il est deux heures quinze, je regarde pendant deux heures, il quatre heures quinze, je ferme le robinet, il ne faut pas trop vivre dans le passé, le présent compte jusqu'à 80, ensuite ça va mal
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