when is it now
lundi 3 février 2014
une seule fois j'ai pu approcher
une seule fois j'ai pu approcher le poteau, il était loin, j'ai du aller dans une direction pour que je puisse me dire que c'était la bonne chose à faire, c'est le plus dur à réaliser, quand on est sûr d'avoir bien choisi, le reste est facile, mais avant de savoir qu'on est dans le bon sens ça prend des années, car ce qui est important est difficile à saisir, il y a toujours trop de moments courts, c'est pour ça que je prend beaucoup de situations diverses pour essayer un jour de n'en prendre qu'une, plus le temps passe plus il est essentiel de ne pas tout faire, il ne doit rester qu'une solution, c'est l'équilibre final, quand tout a été évacué, il ne peut pas y avoir plus qu'une vie, autrement on est trop lourd et il faut faire un tour de plus, en avance sur le programme, je suis toujours un peu à côté, mais l'objectif est double, d'une part arrêter de gagner, d'autre part faire toujours attention à ne pas déraper, c'est un effort de tous les jours qui amène petit à petit et très lentement à l'espace en hauteur, cet endroit est dans un jardin merveilleux, on y accède un jour que dieu peut ouvrir la porte, ce jour-là est chanté par les anges, on a essayé de vivre, mais je dois reconnaître que je me suis trompé, je croyais qu'il fallait tout faire pour passer, alors qu'il ne faut rien faire, c'est un moment particulier, ce n'est pas environ, c'est juste là un petit carré d'un centimètre de côté, je vise pour ne pas le manquer, autrement je dois refaire tout le tour, et dans un passage resserré je continue à respirer, ça se passe bien, c'est étonnant mais je crois que c'est possible car tout est dans la mesure, c'est doux, c'est agréable, ça chante doucement une berceuse, et puis tout est bien, ça continue depuis des millénaires, quand l'humain marchait à pied et que toute la famille vivait dans le même village, ce moment-là est lent à changer, ça met des milliers d'années, mais quand on arrive en 2014, les familles sont éparpillées, il faut faire des centaines de kilomètres pour se voir, du coup on se voit rarement et la vie passe jusqu'à la vieillesse, ce qui fait qu'on ne peut pas toujours aider ce qui vieillissent, mais pour cette maison vide on ne sait pas quoi faire, c'est suspendu à un reste de mémoire, quand il y a vingt ans tout le monde vivait, c'est le tonneau qui roule, à chaque passage le trait s'enfonce, la légèreté s'en va, il ne reste que des pleurs, bientôt il faudra vendre tout ce qu'on peut vendre, le reste sera jeté, ainsi va la vie, on tient jusqu'au bout et on lâche à la dernière seconde, car à ce moment-là il n'y a plus d'espoir, il y a un corps qui ne tient plus debout, qui s'enfonce dans la terre,
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