when is it now
lundi 26 janvier 2009
la vertu est en berne, elle se cache sous le drapeau quand la mode est au gonflage des bouts, seins, lèvres, fesses, nez, qu'il faut montrer pour susciter la bave coulante du désir, plus d'amour, du plastique qui s'use, faut-il un carnet d'entretien, vidange tous les amants, pompe beaucoup les shadock dans ces temps de perte de sens, la passion de l'instant se réincarne sans cesse, comme des peaux qui se superposent et se détruisent de plus en plus vite, les objets rentrent dans la danse de la pensée en bouillonnement permanent, le téléphone jadis familial et éternel se change d'un mois sur l'autre, promettant à chaque fois le bonheur ultime, mais en même temps l'isolement grandit, on est bien seul, on ne parle plus, le téléphone sert pour écouter la radio, c'est le désert dans le bruit, chacun est dans une bulle, va-t-elle éclater, pour que l'amour passe dans les coeurs, enfin une révolution sans bourgeois, sans travailleurs, sans patron, avec rien, des corps étendus sous la terre, en paix avec eux-mêmes, alors là ils sont tous d'accord, c'est l'harmonie, mais faut-il attendre l'extrémité pour se réjouir du temps qui passe
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