when is it now

mardi 27 janvier 2009

ô joie éternelle, je ne vis qu'un instant, avant c'est l'inconnu, après c'est deux connus, mais ça ne change rien, il faut avancer sans poser de question, et de toute façon à qui on pourrait en poser, y'a pas de guichetier, que des machines qui ne rendent pas la monnaie, alors j'attends qu'un train passe, sans savoir où je vais, vers demain, connais pas, mais c'est l'heure de manger, heureusement qu'il y a au moins trois fois dans la journée où je m'arrêt pour manger, ça cale et ensuite on peut divaguer en sifflant sans emettre de sons, c'est l'heure du transit, si j'ai mangé trop gras, ça gargouille pour annoncer que ça va être plutôt liquide, c'est une vie trépidente, chaque jour a un soir, enfin le repos, après une journée à se tourner les pouces dans le sens indiqué, je peux m'assseoir et profiter du bonheur du foyer, même si on ne vit qu'une fois, je ne regrette pas le passé avec ma femme, nous nous sommes si bien entendus qu'à la fin on se parlait plus, un regard suffisait et parfois il était si intense que j'avais l'impression d'avoir été choqué par une parole implacable, cette force était inhumaine, nous nous sommes quitté pour hurler dans notre coin

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