demain réveille-toi

demain réveille-toi, c'est l'heure de partir à la rencontre d'aujourd'hui, tu te souviens que c'est toujours pareil, un matin comme il en existe des milliers, n'est ce pas le moment choisi par moi pour aller à l'endroit où je suis, dans le petit bonheur que je me suis construit, vers midi c'est l'heure de préparer le repas, ça vient comme une évidence, alors que tout est fait pour que ça existe, alors dans un heure tout aura disparu, on ne vit qu'une fois et tout ce qu'on vit c'est finit quand on vient juste de le faire, alors je me mets à rêver à ce que je pourrai faire quand je serai mort, l'éternité c'est autre chose que le temps qui passe et qui détruit tout jusqu'au moment où résonne dans la nuit une sirène, Jésus est de retour, mais qu'est ce que ça veut dire, c'est donc vrai l'amour de dieu pour les humains, c'est une chance de vivre ça, je pourrai le dire à mes enfants, vont-ils me croire, moi qui ne suis qu'un terrien et encore je ne sais pas pourquoi je vis, c'est une possibilité, un choix transformé, une croyance simple sans ajout extérieur, mais voilà que je m'enfonce, depuis quelques temps je me suis rendu compte que tout était froid, je suis glacé, je n'ai plus d'énergie, c'est arrivé d'un seul coup, j'étais en train de faire ce que je fais d'habitude, quand j'ai perdu la conscience, je me suis mis à tourner à vide, sans avant, sans après, juste une impression que tout est placé pour ne plus me faire mal, mais ce n'est pas ce que je voulais, moi je voulais continuer à vivre comme avant, même si je me rends bien compte que tout change et que le corps essaye de suivre le mouvement, mais ce n'est pas facile, on décroche vite, on s'en aperçoit quand on a des enfants, quand ils nous parlent on ne les comprend pas, ça va trop vite, ce qu'ils aiment on ne le connait pas, la façon de vivre d'un jeune disparait avec le temps et le parents savent bien que lundi c'est après dimanche, ensuite c'est une autre histoire, l'enfant aime quelqu'un, une autre génération va naître, une nouvelle étape, on passe de père à grand-père comme ceux que je n'ai jamais connu parce qu'ils sont morts à la guerre, fauchés en plein course par une balle de mitrailleuse placée au détour d'un chemin, la vie s'en va,