when is it now
jeudi 15 mai 2014
ce qui fait boum
ce qui fait boum c'est mon ressort qui casse dans combien de temps vais-je pouvoir être plus sobre, c'est un parcours incertain, il y a des moments agréables et puis aussitôt un choc, ça coince, c'est mal parti, il faut faire demi-tour, c'est une question de vie ou de mort, tout dépend si on regarde la télévision à ce moment là, car pour être dans la chambre au moment du double meurtre, je crois que j'ai eu de la chance, parce que dans un autre endroit je me suis enfui, ne laissant rien au hasard mais quand ça baisse ça veut dire que je ne suis pas en forme, je prends alors des vitamines et je me mets en pyjama pour que mon corps soit prêt à dormir, de toute façon je n'ai plus rien à faire, alors au moins dans le sommeil on n'est plus connecté à la vie, ce n'est pas la mort, mais ce n'est plus la vie consciente, alors on part dans n'importe quoi pourvu que les chevaux soient jaunes et jouent aux cartes avec des dents qui bougent dans une baignoire en forme de savon, ça hurle dans la rue, je cours mais je n'avance pas, comme si j'étais sur un tapis volant qui m'emmène au Soudan parce que de dans dans sou sou, dans dans sou sous, et ici c'est maintenant, tout de suite pour être prêt, c'est un temps là, temps là temps là, pour que cette fois on soit dans la mesure la bonne, la très bonne, la suprême, l'ultime fois, la supérieur, la meilleur, la chance, cette fissure qui indique l'heure, oui car ici c'est possible, on est content quand la pluie tombe, parce que dans le champ c'est sec, ça vire au noir, il faut que ça tombe massivement pour prendre une table et la mettre au milieu comme ça on pourra faire tout ce qu'on veut et attendre la prochaine fois quand on sera capable de comprendre que tout est pareil sans avoir de certitude quand on peut y faire un tour, c'est plus que moins, dans un ordre précis, pour les premiers ne soient pas les derniers et pour que tout soit fait avant la tombée de la nuit, car après c'est une question qu'on pose au temps qui passe, est-ce vrai que tout ici va disparaître, alors on a le moral à zéro, mais rapidement on oublie tout en buvant du whisky
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