when is it now
lundi 30 juin 2014
une seul fois j'ai compris
une seule fois j'ai compris le prix du pain, ensuite quand je me suis rendu compte que la sauce tomate était rouge j'ai pris le premier train et je suis allé voir la mer, elle était bleue et ça m'a fait plaisir, parce que je sens bien les émotions, comme ça je peux continuer à vivre comme si c'était possible, un chemin entre deux montagnes qui ne peut aller bien loin, mais qui peut se poursuivre car dans la vie on a des excuses, ça commence un lundi, ça se termine un vendredi, et quand je me réveille, je me demande quel jour on est et puis après je prends l'espoir qui traîne et je prends une grand bol d'air, tout va bien et le plus drôle c'est que ça fait des années que ça va bien, alors je me demande si ça s'arrête un jour, est-ce qu'un jour on ne se réveille pas, ou alors est-ce qu'on se réveille mal, sans trouver l'espoir qui traîne, car au bout d'un moment il n'y a plus d'espoir, il y a juste une habitude de vivre comme hier, mais tout s'arrête alors on est complètement fini, il n'y a plus rien à prendre, il faut tout laisser, la solution, le problème, le geste, la mise en scène, les conditions élémentaires, le pardon facile, la tranche de vie, le temps perdu, tout est fini, il n'y a plus qu'a attendre le passage qui va nous faire passer dans le grand vie, et on compte les jours qui restent, un jour deux jours, trois jours, quatre jours, une heure, deux heures, trois heures, et on entend un grand bruit, c'est l'aspirateur qui tombe, ouf, j'avais cru que c'était la grand faux, qui avait du mal à passer dans le couloir, alors je prends une position aussi naturelle que possible comme si en étant déterminé à vivre on pouvait reculer pendant mille ans la décision de prendre sa vie et de la jeter au trou, car dans chaque instant il y a un peu de vie, un peu de mort et beaucoup de gestes idiots, ce qui met en équilibre, le temps et le temps, car au milieu c'est un mont qui n'est pas haut, alors on peut y aller, c'est merveilleux, c'est pur, c'est plus que ça pouvait faire avant, et quand c'est fait il n'y a plus qu'à descendre ce qui prend juste le temps de voir que ça change quand on est en haut, car en mettant tout sur le côté c'est plus inquiétant que si on se met dans la tête que tout est actuel et que là dans un saut impérieux on se charge de faire tout ce qui possible pour avoir la vision de faire tout ce qui est bien
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