à ce moment là je pris ce que je croyais être du bonheur, mais après réflexion je me mis à vivre normalement, c'est là que se situe le point de savoir, avant on est dans le noir, après on est dans le noir, car l'impression d'avancer est neutre, on ignore le point de départ, alors comment arriver à une station de ski, on pourrait y glisser jusqu'au soir, mais j'ai oublié de mettre des pneus neige, alors je dois me contenter de rester dans la plaine, en levant la tête je regarde le haut des montagnes, c'est haut, c'est long, c'est vieux, depuis des millions d'années les montagnes attendent l''hiver pour se blanchir, quand les humains perdent leur chair au bout de quatre-vingt ans, mais celui qui se croit le plus fort c'est moi, car mon cerveau analyse ce qui est haut pour garder la notion de ce qui est raisonnable, la montagne, elle ne réfléchit pas, elle se contente de barrer le chemin avant qu'on y creuse un tunnel, c'est le contraire de l'humain qui ne peut stopper personne mais qui vit dans un tunnel avant de voir la lumière, mais là il est trop tard, fallait pas se sentir supérieur, ça empêche de voir qu'on est pas éternel