dans un an, dans dix ans mais pas dans cent ans, l'humain court toute sa vie pour oublier qu'un jour l'énergie s'en va, cette force mystérieuse qui nous traîne hors du lit alors que je n'ai rien à faire aujourd'hui, j'attends le soir sans angoisse, j'évite de regarder l'horloge, ça me fatigue de suivre l'aiguille des secondes, que descend trente fois avant de remonter trente fois, ensuite la minute fait soixante tours et c'est l'heure de manger, maintenant tout va bien, j'étais en train de me demander si je pouvais faire autre chose, mais l'ennui c'est que je ne sais pas quoi faire, qu'est ce qui me plait, je chercher dans tout mon cerveau, souvenirs, angoisses, plaisirs, c'est un peu le fouillis, finalement le temps a passé, je n'ai plus le temps de commencer quelque chose, c'est presque l'heure de manger et surtout de boire du vin, à midi, c'est terrible, trois verres de vin et on passe l'après-midi à dormir à moitié, ça permet de se trouver vers 16 heures, c'est le goûter, un petit gâteau et un verre de jus d'orange, me voilà prêt à agir, mais je regarde le ciel, il est tout gris et menaçant, si je sors dans la rue il risque de pleuvoir, tant pis je ne sors pas aujourd'hui, demain il fera beau, quand je vois tout ce temps passé depuis que je suis né, je me dis que la vie est amusante, on a aucun projet, on s'endort tous les soirs, on se réveille tous les matins et entre les deux on remplit comme on peut