j'ai la possibilité d'être enfin comme je suis, un jour suffit, le moment arrive, j'étais lent, je suis rapide, je vole, je passe, je ne m'arrête pas, j'ai envi, je continue à penser, que dire, un jour je pourrai gagner, mais gagner quoi, un droit de rester vivant, du temps en plus, de l'innocence renouvelée, non, l'humain ne gagne que des possibilités humaines, rien de plus, seul le rêve peut amener à l'inconscient, mais ça ne dure pas, il faut revenir à la réalité, si je suis assis là, je ne suis pas ailleurs à parler avec une jeune fille, ça m'arrangerait de pouvoir être deux, pendant que je suis vrai, l'autre serait menteur pour séduire, mais comme ça n'existe pas je suis obligé de vouloir être vrai en même temps que ma pulsion est menteuse, elle veut posséder et elle est prête à tout les stratagèmes pour y arriver, l'objectif est clair, arriver à la nudité, les corps s'enlacent, et ensuite on se dit adieu, il est temps, si on avait pensé à Dieu avant, on aurait pu évité de mentir, mais l'humain va tout droit dans ce qu'il estime être son plaisir égoïste, on ne pense pas à l'autre, on le méprise, ce n'est qu'un corps vide, on peut le prendre et le lâcher, ça ne compte pas, c'est une erreur, comme si dans le cerveau tellement intelligent il y avait des erreurs de programmation, d'un seul coup l'espérance s'arrête, l'envie de se détruire prend le relais, il n'existe qu'une envie d'aller au bout, tous les moyens sont réquisitionnés, c'est une guerre, pas de prisonniers, il faut la victoire totale, il faut percer l'intimité qui est gardée dans un fort, par ruse on ouvre la porte, la petite culotte descend, émerveillement, la forêt magique apparaît, il fait nuit dehors, mais ici c'est le feu, on redevient enfant, c'est un cadeau sans penser que demain à l'aube on se sauvera, heureux