when is it now
mardi 1 janvier 2013
et un, le premier et le dernier, ou alors en cours, c'est la vie qui se déroule comme une route plate vers un endroit qu'on connaît mais qu'on oublie, ça vient, ça part, une fois, deux fois, la troisième on est sûr de ne pas le refaire, je deviens adulte, je quitte mes peaux de l'enfance, il ne restera qu'un arbre mort, quelque chose d'unique qui se construit avec le temps, chaque moment est particulier, mais en général on suit une ligne, elle se voit dans le passé et disparaît dans le futur, on n'est pas sûr de soi, on ne sait pas où on va, ça serait plus facile de savoir que dans deux jours je vais être là, mais je ne le sais pas, c'est ouvert, tout est possible, avoir un caillot de sang dans le cerveau, rater le train, prendre du temps le matin du premier, et quand je pourrai savoir quel mot utilisé, ça voudra dire que je suis vieux et que j'aurai pu enlever tous les mots inutiles, toutes ces impressions accessoires qui polluent le cerveau, chaque jour j'enlève de ma tête une préoccupation inutile, depuis que j'ai commencé j'en ai enlevé des centaines, mais il en reste des milliers, c'est fou ce qu'on peut emmagasiner, si on ne fait pas attention on est pris dans un déluge d'informations qui ne veulent rien dire, je fais le choix de ce qui compte le plus pour moi, c'est une conduite personnelle, comme un jardinier élève ses légumes, moi je fais le tri entre ce qui compte et ce qui ne compte pas, ensuite je me repose, c'est fatiguant, on n'est sûr de rien, alors quand je jette quelque chose, c'est un déchirement de papier, je me coupe en deux, je dois me ressouder et mettre dans une enveloppe réconfortante, comme ça je peux reprendre la route vers le merveilleux instant où je pourrais rejoindre les deux bouts
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