when is it now
mercredi 23 janvier 2013
quand j'étais enfant je construisais des châteaux forts sur la plage, quand la mer montait, elle envahissait les fossés et écrasait le château, depuis des années jen fais plus de château sur le sable, je n'ai plus le temps, ça fait un bout de temps que je me suis rendu compte de l'immobilité de l'humain, il fait du sur place et il ne s'en rend pas compte, au contraire il fait tout pour donner l'impression qu'il avance à grands pas, mais quand on regarde de plus près, on voit les choses différemment, ce qui concerne le plus l'humain c'est son corps, et là on est surpris, on sort de l'adolescence, des boutons sur la figure, et ensuite le corps ne bouge pas pendant 30 ans, c'est l'immobilisme parfait, ensuite ça commence à se déglinguer, tout s'en va dans un trou profond, on n'en voit pas le fond, exactement là où je suis, je creuse chaque jour en me disant pourquoi je le fais, c'est vrai quoi, on ne peut pas choisir sa vie, c'est un scandale, je vais me plaindre à Dieu, pourquoi je ne peux pas surfer sur les jours en n'en gardant qu'un, le meilleur, celui où je suis né une seconde fois, quand j'ai basculé dans une autre partie qui m'a fait voir la stupidité de la vie, ce fut un grand moment, je m'en souviens bien, c'était hier, d'un seul coup et sans prévenir, je fus au courant d'un évnèment extraordinaire, la fin du goûter, il était seize heure trente, le monde a tremblé mais finalement la dernière tranche de pain a été mangée, alors j'ai pu penser à autre chose, la digestion par exemple, est-ce qu'on sait où s'en va la nourriture avant de sortir par le cul en marron, alors que j'avais mangé des haricoverts, verts pas marron, qu'est ce qui se passe dans le corps, pourquoi je chie tous les jours, je ne peux pas me débrancher comme je le fais avec mes appareils éléctriques, il n'y a pas de prise sur le corps humain, quand on le débranche, c'est pour toujours, je préfère attendre
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