joie au programme court, car ce qui est long est ennuyeux, ça ne va pas, il faudrait autre chose, mais je ne sais pas quoi, à qui vais-je demander comment faire, j'hésite à exposer mes envies, c'est risqué, si je tombe sur quelqu'un qui voudrait profiter de ma faiblesse, alors je préfère rester seul à réfléchir à une solution qui me conviendrait, je voudrais être disponible, ne plus avoir de limites, mais je sais que l'humain peut rêver tout ce qu'il veut et ne rien pouvoir faire, car le corps est lourd, il pèse des tonnes, on ne s'en rend pas compte, ça devrait aller comme ça, autrement je ne viendrais pas lundi, c'est trop important pour aller plus loin, je dois en parler à ma direction, d'accord pour une tablette de chocolat, mais avant je dois boire de l'eau, ça me fait du bien de te voir, j'ai depuis longtemps pensé qu'on aurait pu parler de l'intérêt de passer à côté de notre destin commun, mais je n'ai jamais pu franchir la barrière de mon indifférence, pourquoi aller là plutôt qu'ici, qu'est ce qui me pousse, le vent, l'envie, le manque, la prière, je ne sais quoi de personnel, mais avant de croire dans une histoire d'amour, je dois bien évidemment être prêt à vider tout ce qui reste d'une habitude de vivre ensemble depuis 20 ans, c'est beau, c'est long, c'est ennuyeux, et j'aime ça, j'aime m'ennuyer car je ne m'ennuie jamais, je n'ai pas le temps de trouver le temps long, le temps est trop court, je profite de chaque seconde qui passe en espérant ne rater aucune sensation, dehors il neige, c'est blanc