when is it now
dimanche 17 mars 2013
quand j'étais plus jeune je croyais qu'il fallait apprendre ses leçons, mais maintenant je sens qu'une force me pousse à continuer à chercher quelque chose qui n'existe pas, cette force vient d'ailleurs, un endroit inconnu à l'humain qui passe son temps à se rassurer en comptant ses possessions, comme si d'avoir toujours plus permettait de passer par le trou d'une aiguille, c'est le problème de l'humain, il ne voit pas ce qui se passe, cette incertitude qu'on peut changer en amour, mais non, l'humain est dans le mépris, ça le rassure, il se dit, au moins j'écrase les autres, je ne suis pas écrasé, mais ton destin t'écrase, humain imbécile, chaque jour te cloue à la planche du salut, il ne restera rien de ce que tu amasses, les illusions perdues, les moments de plaisirs, tout ça s'en va au trou, l'humain ne revient pas, il finit ce qu'il n'a pas commencé, car comment savoir ce qui se passe, on a perdu les clés, depuis des millénaires on est perdu, où est l'amour, où est l'espérance, il ne nous reste que la prière, sans elle il n'y a pas de communication, on est seul dans son coin, avec la prière on est en communication, à condition de se perdre dans les envies souterraines sans espoir de touver la lumière, la lumière vient par surprise, on ne s'y attend pas, tout à coup je suis bien, je flotte dans une réalité acceptable, tout va bien, comme si j'étais heureux, c'est beau, c'est vrai, c'est une tendance agréable, je n'étais pas préparé à cette émotion, la vie dépasse les attentes, que puis-je espérer, tout est bloqué, il faut que j'attende, c'est un projet long, il faudra des décennies d'espoir déçus pour qu'un jour on soit déçu définitivement, il n'y a pas d'autre chemin, ce chemin je l'ai choisi un jour, pourquoi ai-je choisi celui-là plutôt qu'un autre, je ne sais pas, cette expérience est la mienne
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