quand il faut ça peut, un peu mais surtout dans la descente des incroyables solutions de facilité, comment arriver à concilier travail et plaisir, ce qui devait passer en premier se retrouve dans la chambre mortuaire, comment remettre tout comme ça devait se passer, car le plan avait été étudié, on ne fait pas les choses par hasard, tout est calculé en fonction des anges et des démons car la vie est merveilleuse, on peut faire des choix, on peut aller dans une voiture, on peut rire pour rien, manger tous les jours, voir des filles, ne rien vouloir, continuer à passer pour ne pas s'effondrer dans une incertitude malencontreuse, des prisons, de la peur, des soixante, des soixante-dix, un peu de gens armés, des brebis en liberté, et pour toujours la même chose à chaque moment, de quoi avoir de la chance, car ce qui est possible c'est toujours de voir le bon côté des choses, ensuite on va aller la voir, un jour ça sera trop tard mais pour le moment on continue comme avant, ça fait du bien de se dire que rien ne change, on le sait que c'est faux, mais on continue à y croire car dans la vie on ne s'accroche pas facilement à une idée maîtresse, c'est lourd à porter et puis on n'a pas le temps d'y réflechir, ça passe trop vite, on aurait dit que ça ne compte pas, mais maintenant on ne joue plus, c'est la réalité, alors pas de quoi trop espérer, car la fin du mois ce n'est pas la fin du monde, c'est juste une étape de plus au mois de novembre ou peut-être même avant car on a aucune information, c'est le noir total, oblique et placard, il fallait trouver un hameçon, mais tout ce qu'on a dans le garage c'est de l'huile de vidange, on ne peut penser à tout, c'est vrai que vendredi on avait dit que ça ne pouvait pas continuer, alors j'ai vidé toutes mes poches, il ne me restait rien, mais au moins je me disais que ça ne pouvait pas aller plus mal, j'étais arrivé là où je devais faire un trou, c'est comme ça que je me suis trouvé tout en haut d'une montagne pour y chercher mon chat qui s'était sauvé la veille