pourquoi en suis-je à me demander pourquoi, moi qui croyais que comment suffirait, comment se passe le jour, comment se passe toujours, mais voilà, il faut se rendre à l'évidence, tout est là, mais pourquoi, ça me demande un effort, tout est évident, alors il faut creuser, je me demande si la chance est de mon côté, comment la voir, comment être sûr que c'est la chance ou bien une illusion, je suis toujours aussi près de moi, ça me concerne, il ne faut pas que je sois trop loin, car chaque instant est incompressible, il commence par comment et se finit par pourquoi c'est bleu, pourquoi quand on est bien tout va bien, pourquoi on est bien, pourquoi ça continue des années, quand d'autres renoncent au bonheur, moi je continue, comme si j'y croyais, et je commence à y croire, car avec elle on a fait 20 ans, et ce n'est que le début, je viens de voir sans boule magique, qu'elle peut m'amener où je dois aller, sans elle je serai rester au plus loin de ma vie, depuis 20 ans j'ouvre la porte, elle se referme, je l'ouvre à nouveau, ce n'est pas fatigant, ça me permet de sentir l'odeur, un miel exquis, un parfum divin, rien au milieu de tout, chaque seconde dure mille ans, c'est merveilleux, Marie, mère de Dieu, oui je prie, je prie, pour qu'un jour soit un jour, pour qu'une heure soit une heure, et que quand je meurs, je meurs et je renaisse dans la bonté merveilleuse après une vie douloureuse sur le bord, c'est toujours comme ça on ne peut être complètement ce qu'on est, il faut un bord qui donne sur l'extérieur, le coeur n'est pas touché, au bord c'est la chute providentielle, j'aurai du y penser, pourquoi me suis-je laissé entraîné, je savais bien que ça finirait mal, avais-je besoin d'avoir mal, ça me surprend j'ai horreur de souffrir, mais la vie se dévoile peu à peu, au début il n'y a rien, pas une seul trace, mais je commence à voir ce qui se passe