une fois je me suis dit que c'était la fois de trop, depuis je me contiens dans un petit univers fait d'habitudes et de refrains qui reviennent en boucles dans ma tête, mais aujourd'hui ça va, je me suis traîné pour arriver jusqu'ici mais une fois installé je suis parti comme si je n'avais compris que ce n'était pas la peine de penser à autre chose, car les murs sont construits dans des directions choisies par des anciens pilots de l'armée de l'air, si tu commences à décoller ils te préviennent que tu vas descendre rapidement, alors je m'arrête et je regarde, que se passe-t-il, il n'est pas là, bon, je continue, tant pis si je descend, ça me fait voir quand même quelques corps assez bien moulés, mais quand je suis prêt je ne comprends plus ce que je fais là, il me faut de la distance, je n'ai aucun projet de communication avec des représentants des ouvriers, tout ce qu'il faut faire c'est un geste en faveur des plus démunis, on est dans une situation qui fuit de tous les côtés, où est passé la France de ma jeunesse, où les travailleurs travaillaient, les chômeurs choisissaient de ne plus travailler pour avoir un projet personnel, mais depuis hier tout a changé, je ne reconnais plus rien