Courage, fuyons. La bêtise est trop grande pour être réparée. C’est trop tard pour bien faire. Ce n’est pas ma faute si les autres oublient l’essentiel de leur engagement. Moi j’y travaille d’arrache-pied a chaque fois que je me réveille. C’est parti pour un paquet d’heure d’aléa qu’il faut ingurgiter, analyser. Tout faire passer a la moulinette de mon discernement. Ca je jette, ha ca je garde, mais je comprends vite qu’il ne faut sélectionner que l’infime. le simple regard qu’elle pose sur moi, le petit sourire de connivence que ma fille m’adresse. tout le reste ne vaut pas peanuts. Que pertains ne pensent pas de la méme facon, je ne peux rien pour eux. Je ne suis pas omniscient ni psychologue payé pour trouver une solution. J e ne peux réagir qu’en tant qu’homme marié, pere, protecteur,
 libre de ne vouloir aimer que ma fille.  Est-ce facile ? d’autres se moquent, prétendent qu’il s’agit la d’un modèle ancien. Le moderne trahit, s’envole dans différentes directions, recompose sans problème. L’enfant ne choisit pas, il suit. Les petits ne comprennent pas pourquoi papa est parti en voyage d’affaire quand le sapin de Noël éclaire le salon. Ces façons de faire se rangent chez moi dans la catégorie des cauchemars que je ne me souhaite pas. Alors quoi faire pour ne pas tomber. Je me prends par
la main comme ma fille pour aller a l’école. je m’imagine m’entrainer en vue d’un passage dans l’année supérieure. Quel est le but final J e suis comme un enfant de six ans. J e travaille, soucieux de garantir mon présent des angoisses de l’heure qui passe. J’essaye de sculpter le temps pour en faire un projet sur le long terme. Quelque chose de tres personnel qui ne se eonfond pas avec ma vie familiale. Le bonheur du foyer est une source d’équilibre. mais j’ai aussi besoin de ressentir des émotions en
dehors de cet univers gagné a ma cause. il faut que je me frotte a la réalité. Chaque être a les pieds sur terre et le soleil au dessus de lui.
 Et pourtant l’ennui est grand. I1 faut savoir remplir le vide. Sans cesse les autres interviennent pour occuper une partie de
mes pensées. Comment aller droit. Toujours aller au plus simple, s’éloigner de la complication.  mais comment ne J’en cacher et_continuer a vivre dans une gentillessequine se passe pasde Au fond de moi, je sais que la diplomatie l’emporte sur le
conflit. Au risque d’être complètement faux, dissonant. En vieillissant j’essaye de m’accorder. mon ambition est de pouvoir un jour pouvoir donner un concert public en étroite relation avec mon privé. Suis-je assez vertueux pour l’afficher ?
la vertu arrive après beaucoup d’effort pour se bouger. C’est une progression très lente. ll faut se débarrasser de ses pesanteurs. Le cerveau lent quand il ne faut pas, rapide quand il ne faut pas. On n’est pas sorti de l’auberge, mais je n’y suis pas entré non plus. tout espoir n’est pas perdu d’arriver un jour 51 la satisfaction. Encore que, mieux vaut rester insatisfait, ca permet de rester jeune,
à condition de ne pas devenir chiant. Ah  l’équilibre toujours en rupture, toujours recommencé, peu a peu je prends conscience des enjeux, on ne joue plus
je travail.