when is it now
mercredi 16 septembre 2009
dans combien de temps vais-je me passer de moi, je veux dire être capable d'isoler la matière pour mieux resserrer les liens distendus, c'est fou comme on peut partir dans tous les sens en oubliant l'essentiel, je suis ici, et je compte bien y rester, oui, voilà l'attitude première des hommes qui ne sont pas esclaves de leur corps, depuis des millénaires, les hommes sont, les femmes sont, je suis depuis 41 ans, et je ne sais plus quoi dire, j'étais prêt de connaître le bonheur, mais au dernier moment je me suis rappelé que mon destin était tragique, un jour peut-être vais-je mourir, ce jour là, je serai heureux, si heureux de lâcher mon corps, mon manque de croyance, les jours qui passent pour rien, enfin je suis tout, le corps disparait, l'âme s'envole dans le ciel éternel, pour l'humain c'est l'extase, la vie est tellement ennuyeuse qu'on finit par l'aimer, car pour bien apprécier le grand saut il faut avoir vécu le plus longtemps possible pour voir jusqu'où la connerie humaine peut aller, on ne peut le savoir qu'en vivant au moins 80 ans, après ça se gâte, le cerveau se débranche, on ne se souvient de rien, adieu, c'est l'heure de partir
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