maintenant je vais sortir, je le veux, je le peux, quelle joie, que dire du bonheur humain, il va et vient sans raison, je suis heureux, d'un seul coup, alors que j'étais mal, au plus profond de l'incompréhension, pourquoi moi, pourquoi eux, pourquoi vivre maintenant, bref, le vide avance en même temps que le moment, peu à peu on sait ce qui se passe à la surface, mais la profondeur est absente, elle ne reviendra pas, ce qu'on croyait dans sa jeunesse n'existe plus, il faut se refaire une carte de visite, tout est périmé, vite comment agir, je vais aller là, est ce que je peux commencer quelque chose, que dois-je dire, suis-je capable de prendre un peu de salade avec de la vinaigrette, je suis assis, c'est mieux pour digérer, voilà qui me fait du bien, je suis régulier, je n'aime pas les excès, je passe du temps en faisant n'importe quoi, ça me rassure, j'angoisse quand je dois faire quelque chose d'idiot, je me dis que la vie est curieuse, elle cherche à savoir si je dors la nuit, évidemment que je suis capable de faire la part des choses, le jour je suis angoissé de temps en temps, le soir arrive, je me repose, la nuit je dors, car la nuit n'est pas le jour, ce n'est pas la peine d'angoisser la nuit, le matin je me réveille, encore un jour qui vient, comment serai-je, bon, très bon, mauvais, ça dépend des astres, si la lune est pleine je suis vide, mais si c'est un croissant au beurre, je me dis que je fait attention à mon poids, donc je ne cède pas à la tentation, je laisse le croissant sur la table,