when is it now
lundi 10 octobre 2011
une urgence passe, le temps est pris, j'ignore quoi espérer, un pas de plus, une pente douce, un avion qui s'écrase, quoi d'autre, une envie pour paraître au plus près de l'évidence, je suis un exemplaire unique, ça ne me fait rien, j'y suis habitué, de toute façon si le riz est trop cuit il sortira de la casserole et ne pourra pas aller dans l'assiette, on avait mis le beurre sur la table, on aurait pu faire attention, mais il aurait fallu le savoir, dans la vie on ne sait pas ce qui est important, alors comment pourrait-on faire attention, on ne se méfie pas, on est ouvert pour n'importe quoi, on est fermé pour ce qui compte vraiment, mais ça, on ne le saura que si on meurt, après la vie on explique tout ce qu'on n'a pas fait dans l'évidence, mais à l'époque comme aurait-on pu savoir ce qui était caché, on nous répond que c'est de notre faute, il n'y avait qu'à aimer, mais pendant la vie on est plus proche de la haine que de l'amour, on essaye de comprendre l'autre, mais rapidement on revient à soi, qui suis-je dans cette relation, on se cherche, on oublie l'autre, quand on le retrouve on n'est plus au même moment, ensuite on s'habitue à ne pas être proches, c'est une histoire qui se construit lentement sans avoir d'objectif, l'humain ne peut pas s'engager sur le long terme, il s'épuise dans une lutte inégale, le temps écrase le début et ne laisse qu'un tout petit fil qui pend pendant des années, mais comment être autrement, chaque matin on commence, on verra bien si ça tient jusqu'au soir
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