when is it now
jeudi 20 octobre 2011
j'arrondis les angles pour ne pas avoir à affronter le vide, ce qui existe c'est vrai, alors pourquoi s'en faire, je vais aller là, c'est mon projet, ensuite je garde l'essentiel, ça me rassure, une fois, deux fois, un peu de tout, la grande satisfaction, l'envie souterraine, pas grand chose comparée à ce qui est déjà fait, alors comment ça va, pas trop mal dans une joie contenue, dans l'attente d'autre chose, je commence toujours au même endroit, je reconnais l'espace et le temps, ils étaient déjà là hier, aujourd'hui c'est un peu différent, je me raccroche aux branches, surtout ne pas tomber, ralentir l'allure, choisir des croisements accessibles, se raconter des histoires, c'est une aventure qui continue, elle ne va nulle part, mais on ne peut faire autrement, c'est comme ça depuis l'humain est sur terre, il essaye de passer au travers, mais à chaque fois, il est fait prisonnier du temps, ça passe tellement vite, on se retourne, dix ans ont passé, des gens qu'on a connu sont morts, d'autres sont nés, je regarde et je ne comprend pas, à quoi ça sert, ces jours qui s'accumulent dans l'indifférence, des moments incroyables au service de l'ennui, le bel ennui qui nous sert de guide, le plaisir se trouve de temps en temps en plein champs, on court pour le voir, il disparaît, il vient, il est là, un bonheur tout prêt, joie simple, ici et maintenant
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