ce qui est rare existe peu, comment peut-on voir ce qui n'existe pas, c'est le problème de l'humain, il ne voit pas l'amour, ça n'existe pas, ce n'est pas visible comme du chocolat ou du pain, l'amour passe ou ne passe pas, on ne l'appelle pas, on ne le choisit pas, il tombe comme une pluie fine, ça mouille à peine, ça effleure la peau, c'est doux, mais d'un seul coup il pleut à grosses gouttes, vite, il faut se protéger, mais on est en plein champs, une platitude du quotidien, aucun relief, pas de toit sous lequel on pourrait regarder la pluie tomber, plus le temps passe plus les vêtements s'alourdissent, tous ces souvenirs plongés dans la nostalgie, on était vraiment mais on se souvient faussement, on ne peut pas être ce qu'on a été, c'est perdu, la jeunesse ce n'est pas seulement un âge, c'est aussi une pensée insouciante, cette légèreté se perd petit à petit, on arrive à l'âge adulte avec un cerveau bien formé en carré, rien ne dépasse, la raison est neuve, mais la bête n'est pas loin, elle peut surgir quand on ne s'y attend pas, on peut être submergé par une émotion dégoûtante, tout est possible, il n'y a aucune limite, le cerveau peut produire du plus beau au plus mauvais, c'est la liberté de l'humain