un seul jour, une seule femme, un seul enfant, un seul amour, une seule vie, je suis seul pour le dire, loin de mes rêves, tout près de ma conscience, je pense qu'il est bien de vouloir le bien, c'est une pensée normale, j'essaye simplement de voir ce qui est important dans la vie, est-ce de casser les liens, vouloir être seul, passer son temps dans le vide, je crois qu'on peut aller loin dans l'aventure, tout est là à condition de le vouloir ou de le pouvoir, alors pourquoi peut-on voir la vie dans sa bonté et sa générosité, d'où vient cette vision, en ce temps de Noël, ne voudrait-on pas que tout le monde soit heureux, plus heureux qu'un 25 mai ou un 5 octobre, jour de la mort de mon père, d'un seul coup, sans prévenir, disparition, abdication, renonciation, voyage dans l'espace et le temps, ma jeunesse, ma vieillesse, mon abandon du plaisir, ha, douleur ancienne, renaissance dans la paix, mais comment continuer, comment croire qu'il est possible d'anéantir la bête immonde qui pousse en moi, une envie de destruction, d'ennui, quand tout est beau, merveilleux, pourquoi pouvoir vaincre ses démons, Dieu, merci, même si je ne suis pas capable d'aimer à ce point, je suis seul face au monde, rien ne vient en secours, je suis seul, merci, merci, merci, l'amour me sauve, il construit autour de moi de hauts murs avec de petites ouvertures vers lesquelles je me précipité pour répondre à la bête qui est en moi, mais je reviens toujours sous la protection des hauts murs, la vie continue