un pour cent, ça veut dire peu de chose, car demain est encore plus flou que je croyais, car ce que je crois c'est que tout est dans la certitude de venir là, pour le reste, ça compte comme ça peut, c'est à dire que ça chante mal, dans des trous, pour que la soif soit raisonnable, des gens, des paroles et de temps en temps une ouverture qui ne dite rien, car il faut savoir ce que c'est, une chance de passer un moment dans les bras de quelqu'un, un peu de moutarde qui force le nez à se prendre pour un personnage de bande dessinée mais surtout ne pas s'interdire de rêver, autrement que se passe-t-il, il n'y a pas de vague, tout est éteint, le quotidien stagne dans le quotidien, c'est triste de se dire que la vie s'arrête maintenant, quand j'étais jeune je rêvais tous les jours, un jour je me suis réveillé, depuis je marche pour tenter de récuperer quelque chose que j'ai perdu, un sentiment de légèreté que je crache comme si ça me faisait mal, mais ce n'est pas grave, le plus important c'est de gentiment avancer, tant pis si ça met trop de sel, je vais essayer de comprendre, la tentation est bloquée, je me contente de voir et de croire que c'est possible, ensuite je continue ma route, c'est un effort mesurable, tous ces gens se ressemblent, un corps, un esprit, que dit-il, que penser, que faire, où prendre, détendre, attendre, prétendre toujours ce qui est faux, raconter des histoires pour dormir debout, ce qui n'est pas pratique, car depuis longtemps l'humain a compris qu'on dormait allongé, ça s'appelle une continuité dans l'évolution, aujourd'hui on prétend que le moment est choisi pour savoir ce qui se passe, mais quelle est cette prétention, on ne sait rien de sa vie, tout avance sans nous, on est rien, ou pas grand chose, alors pourquoi allumer pour ne rien faire, c'est une chance de vivre, alors il faut savoir avancer, croire que c'est possible, et dans un autre sens se faire du bien, même si là, c'est compliqué car ce qui est bien c'est toujours de voir ce qui est simple