une croix plantée dans la terre, des sauvages qui courent pour manger, et depuis le temps de l'invention de la roue, on ne circule plus sur un cul, mais dans les oreilles j'entends le bruit de la mer, ça chante comme depuis le premier homme, des millions d'années d'attente pour que la soupe soit chaude, mais maintenant je suis à l'écoute des pas dans la neige, ça tombe bien, j'étais hier au courant de la possibilité de prendre un tournant depuis la droite jusqu'à la gauche, mais je me dis, suis-je prévenu, ça peut toujours changer au dernier moment car ce qui compte c'est une vision sereine, loin des extrémismes, passion déserte, plaine saccagée et gens, pardon de faire du bruit, je sais bien qu'on est en pleine réflexion, mais moi je suis dans mon mouvement, je ne peux m'arrêter au risque de ne plus repartir, c'est dangereux de passer dans le choix inférieur, car ce qui ne va pas c'est de toujours être dans une passoire sans couteau à disposition, dès l'instant où tout peut arriver, des gens, de la nourriture, du sang, des paroles, de bien, de la bière qui fait gonfler et des armoires pleines de gens sales, mais la  croyance est belle, je passe du temps pour être sûr de gonfler dans un ballon, c'est la fête, on est heureux, tant pis si ça ne peut pas devenir autre chose, je me tiens à la droite du poteau qui tient tout, je suis content de venir vendredi, ça fait longtemps que j'y pense, des choix clairs, de la terre sous mes pieds, des fleurs et des corps