silence, il doit être tard, plus rien ne bouge, comment se décider à comprendre, l'essai est terminé, pas d'autre tentative, il fallait le savoir, mais tout passe si vite, la passage se referme, impossible de rire, l'humain connaît enfin la raison de la vie, ça devient très sérieux, plus de plaisanterie, la destinée ne prend plus de raccourcis, la route est droite, le doute est écrasé, l'envie perd son pouvoir, il était possible de s'égarer dans des lieux incertains où les rencontres sont folles, en vivant on cherche la fantaisie, l'ennui est tellement grand, ces heures creuses quand rien n'arrive, ensuite il faut un extrême inverse, une ivresse pour rattraper le temps perdu, mais demain c'est à prendre, on ne peut pas le laisser tout seul, il faut s'en occuper, ça se passe aujourd'hui, maintenir le rythme, aller dedans et en sortir pour respirer, renoncer à comprendre pour mieux avancer, la lumière passe à côté sans que je puisse l'éteindre ou l'allumer, tout est là bien préparé pour devenir cohérent, en tout cas c'est possible, mais alors le concret n'est pas la question, je vis dans la certitude de mon corps, ce qui m'arrive fait partie de ma vie, dehors je marche au milieu des autres, dedans j'écris ce que je n'ai pas vu dehors, car le vrai est invisible