when is it now
jeudi 6 octobre 2011
dans un sens précis je suis large, je ne connais pas les limites, je tape dans l'inconnu, combien de temps faut-il pour voir l'essentiel, un jour serai-je capable de mettre les mots où il faut, choisir les mots qui sont, enlever tous les autres, aller là, partir revenir, en attendant je m'amuse, je me place à droite, à gauche, en bas, en haut, je saute sur place, j'ouvre la bouche, je la ferme, la journée passe, des heures pleines de bonds, j'attends le soir pour me reposer, j'ai l'âge pour faire des pas, en avant doucement, mon corps me permet de choisir, mais justement c'est ça qui m'embête, je sais qu'il faut du temps pour prendre la décision qui permet de se libérer, c'est un choc, en espérant que je puisse continuer à me balancer gentiment, ce n'est pas encore sûr, ce n'est jamais sûr, on fait des plans, tout s'écroule en une seconde, les projets n'existent pas, on tente une expérience, la vie fait le reste, si on est sur de bons rails, on peut aller loin, c'est une chance et une grâce, je vous salue marie, un petit peu suffit car l'humain est tout en bas, il n'espère pas, il continue mollement une habitude pendant des décennies, vers la fin il s'aperçoit que c'est fini, il n'a rien vu venir, il ne regarde pas en haut, il a la tête baissée vers le bas, plus il vieillit plus la tête est pleine de riens, mais pour lui c'est important, toute sa vie est dans sa tête, il se souvient de sa jeunesse, de ses erreurs, de ses maladresses, de son goût pour la sauce grasse, combien de moments vides, autant que de jours, ça en fait des tonnes inutilisables, on ne fait rien d'un corps mort, on l'enterre, pas pour faire pousser dessus des plantes,
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