j'ai dit non pendant longtemps, mais il a fallu que je dise oui, autrement on allait ne plus manger des haricots, une simple idée pour venir au bon endroit, quand je suis à l'aise ça va, mais vers le soir, il faut bien se rendre compte que le moment peut être triste, ça dépend de la lumière, vers l'hiver il fait nuit plus tôt, ensuite je dors jusqu'au matin blême, il ne fait pas chaud, j'attend que le temps passe, vers 11 heures au sud ça chauffe, c'est dans cette direction que je vais, la chaleur pour les vieux, le froid pour les morts, mais la chaleur divine, ça n'existe pas sur terre, ici il faut du chauffage, dans l'au delà on ne sait pas ce qui chauffe, on sait que plus on monte dans le ciel plus il fait froid, dans l'espace c'est glacial, donc le paradis n'est pas en haut, il est peut-être en bas, vers le centre de la terre ça chauffe, de la fusion nucléaire, de l'eau qui boue, mais on ne sait pas comment y aller, il ne suffit pas de creuser un trou, il faut trouver un passage, un escalier construit par les Incas ou par les Australopithèques, à l'époque on ne connaissait rien mais on savait tout, l'humain était unique, il avançait la tête vide, ne regardant ce qui l'entourait qu'avec des yeux neufs, en 2011 on a des milliers d'années d'histoires dans tous les sens qui nous empêchent de voir simplement, il faut toujours qu'on relie des évènements actuels à des informations sues dans le passé, le plus souvent on ne se souvient que d'impressions, cela ne nous aide pas à éclairer notre vision, on a juste l'impression qu'on sait quelque chose qui aurait pu correspondre avec de qu'on voit maintenant, c'est du temps perdu, mais on ne peut faire autrement, le cerveau retient tout dans un complet désordre, rien n'est rangé, tout est mélangé, hier et il y a 10 ans, dedans et dehors, avant et après, on ne sait plus ce qu'on a fait il y a 3 jours mais d'un seul coup on se revoit il y a 20 ans, pourquoi, on ne sait pas, il y a sûrement une raison, on le saura quand on sera mort