when is it now

vendredi 7 octobre 2011

le seul inconvénient est de naître, autrement tout va bien, je vais et je viens, c'est bizarre, comment passer juste à côté de l'ennui, les heures passent, il ne se passe rien, j'attends quelque chose ou quelqu'un, mais ça ne va pas plus loin, je suis tellement indécis, à droite, à gauche, en avant, en arrière, que choisir, mon projet est dans ma tête, il ne va nulle part, ici et maintenant, c'est tout ce que je désire, ne plus être obligé de partir tous les matins pour m'enfermer dans une boîte, il est huit heures, vite, plus que quinze minutes, c'est l'angoisse, il faut que j'arrive à l'heure, ensuite on ne fait plus rien le reste de la matinée, mais comment faire, bientôt je devrai être très économe pour pouvoir prétendre à une extension de ma présence dans le secret de mes intentions, les relations se dispersent, c'est bientôt le moment d'agir, je me prépare depuis des années, c'est mon idée, je fais comme le sculpteur, je la regarde de tous les côtés, bientôt elle sera parfaite, je pourrai alors en commencer une autre, mais pour l'instant je pars de temps en temps pour regarder ce que je vois, ensuite j'essaye de comprendre pourquoi les autres sont aussi surprenants, quand je tourne à un coin de rue, souvent je suis surpris par quelqu'un qui vient dans l'autre sens, d'un seul coup je suis obligé de me coller contre le mur, pour qu'on passe tous les deux, on s'est a peine regardé, nos corps ont peut-être échangé quelque chose, mais je ne communique pas avec mon corps, j'ai souvent des sensations que je ne peux pas m'expliquer, le cerveau ne me dit rien d'autre que ce qui est en rapport avec la raison, donc je reste perplexe, pourquoi être plein à certains moments, et vide à d'autres, pourquoi être plutôt le matin et avoir le soir, des questions simples mais des réponses compliquées,

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