c'est juste un emballage, dedans je cherche une raison, ça commence à prendre de l'allure, mais pour faire le tour, je sais que je dois attendre le bon moment, un peu en tombant sur le côté je contrôle le mouvement et je change de file, celle là est plus rapide, il faut donc faire plus attention, l'accident peut entraîner une incapacité de marcher, je dois donc faire ce que je peux pour me placer au plus près de ce que je pourrais appeler un endroit au sec, car de tous les côtés l'eau monte, c'est un des effets du réchauffement climatique, quand j'étais un enfant, il faisait beau en été, maintenant il faut croire que c'est possible, on essaye de tout préparer mais il y a bien un côté qui échappe, alors je me fais du souci, vais-je pouvoir faire ce que je veux, quand tout autour je sens des présences maléfiques, il va falloir que je sorte le grand jeu, un peu à la façon des magiciens sauf que pour moi, c'est une suite de logiques contrariées que je voudrais mettre en avant, de temps en temps c'est froid, rien ne bouge, et puis par hasard c'est chaud, ça secoue, c'est une tempête dans un verre d'eau quand on pense à la jeunesse de la terre, avec les volcans, les météorites, les glaciations, depuis 4000 ans tout est figé, les mers sont les mers, les volcans sont les volcans et les météorites sont petites et tombent dans les déserts, c'est curieux qu'on ne puisse jamais se dire que tout est vrai, il y a toujours un coin sombre qui embête, depuis 30 ans j'ai commencé un parcours, il avance au rythme d'un pour mille, surface comprise entre moi et moi, sans interruption, une joie légère entretenue par de solides croyances que j'y vais, j'irai, je serai, un jour, précisément, dans de drôles de circonstances, pour le voir, pour ne plus être coupable