when is it now
mercredi 24 juin 2009
commençons par le début, il faudrait savoir où ça commence, d'accord, je prends la lettre A, comme admettre, pourquoi pas à table, c'est l'heure, non? bon une heure de pose, ensuite on reprend nos travaux, mais la vie se déroule sans notre décision, au moment de sortir la lettre z tombe d'un échafaudage et tue les participants de cette réunion qui avait pour but de mettre un terme au doute sur l'éventuel sens de la présence sur terre, vu de loin, pour tout dire, du trottoir d'en face, je peux conclure qu'il vaut mieux se méfier de ce qui tombe d'en haut, par contre on peut plus facilement contrôler ce qui vient d'en bas, il suffit de regarder où on met ses pieds, c'est un objectif clair de ma vie, pas la peine de réfléchir trop longtemps, un pied devant l'autre en faisant attention aux bordures de trottoirs et aux crottes de chiens, du coup je ne regarde pas les gens que je croise, ou plutôt je ne vois que leurs jambes, certaines sont jolies, d'autres rapides, des femmes, des hommes, des chiens, des laisses au bout des chiens, voilà mes relations avec les autres, chez moi je ne vois personne, et quand on sonne à ma porte, je l'ouvre la tête baissée, je ne comprends comment on peut échanger deux regards, on perd son âme comme si on ouvre une boîte de sardine, mes émotions sont bien rangées dans le silence
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