when is it now
vendredi 30 octobre 2009
la perte de la vie, c'est un moment comme celui de manger à heure fixe, ça passe, sauf que la digestion ce n'est pas dégringolade des forces de vie, tout s'arrête, le sang se fige, les bêtes microscopiques attaquent les organes, elles grossissent, pendant la vie, les enzymes ne font que dissoudre les matières en laissant en vie le bonhomme pour qu'il puisse continuer son travail, ça dure des années sans se soucier, puis un jour on a mal, faut opérer, complications, une jambe en moins, ça y est, chaise roulante, fin programmée, c'est comme pour la cafetière, programme lancé pour démarrage à sept heures, fin du filtre, poubelle bleue, pas de tri sélectif, tous les corps dans la terre, ou alors on les brûle pour qu'il ne reste que poussière en une heure et plus dans une éternité comme avant, c'est le progrès, immédiat plaisir d'avoir son père sur la cheminée, cet être de chair et de sang, capable de parler, de rire, résumé dans un urne qui un jour tombera et sera balayé dans l'oubli, quand on dit que les premières sociétés humaines se sont créées en enterrant leurs morts, avant c'étaient des bêtes qui laissaient pourrir les corps à l'air libre, mangés par les oiseaux et les chacals, aujourd'hui mode du jardinage, tiens du terreau familial pour mes rosiers, il ne faudra pas s'étonner si une jour le rosier saigne
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