when is it now

lundi 20 juin 2011

dans l'incertitude du matin passe une vérité, je suis là, c'est comme ça que la journée commence, la vie passe, le corps s'effondre, mais en attendant on peut respirer, un petit peu à la fois, jamais de grand saut, des avancées ridicules, un moment après l'autre, on croît aux rêves de princesse mais la réalité c'est plutôt un crapaud qui fait des petits bonds sur les nénuphars, on ne peut prendre de l'élan, l'esprit est au plus prêt de l'action, il n'a pas la possibilité de prendre du recule pour se lancer comme une flèche, à l'abri du vent et de la pluie je regarde par la fenêtre les feuilles se plaindre en baissant la tête chargée d'humidité, le temps passe sans que j'ai envie de lui dire de rester, ça va bien une heure, mais après je veux rester seul, sans penser à rien, tant pis si j'arrive au soir sans avoir rien fait, j'ai quand même vu que j'étais lent, une lenteur appréciable dans ce monde de fous, tout va de plus en plus vite de peur de prendre le temps et de s'enfoncer dans la tristesse, on préfère s'étourdir dans l'ivresse de la vitesse, on laisse derrière soi les petits paquets de l'angoisse mais on risque de mal prendre un virage et de sombrer dans l'alcool et la dépression, si on va lentement mais sûrement on peut voir arriver de loin ce qui pourrait ne pas convenir, on évite l'obstacle et on continue dans l'espoir de pouvoir continuer

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