dans combien de temps vais-je pouvoir apprendre à marcher sans penser, c'est pratique d'arrêter de penser, ça repose le cerveau, c'est comme une transe qu'on obtient en mélangeant les pieds, il faut les croiser mille fois pour commencer, cinq mille ça monte, dix mille c'est urgent, et puis tout disparaît, on nage dans le bonheur, le corps n'existe plus, voir l'impossible, connaître le sens, c'est quel sens déjà, ah oui, il faut penser au retour, la raison reprend le dessus, je suis dessous et bien obligé d'accepter, je ne suis pas seul, on m'attend pour le dîner, si je dépasse l'heure je vais devoir m'expliquer, et que pourrais-je dire de plausible, mes pieds m'ont entraîné au delà du raisonnable, je n'étais plus moi même, comment aurais-je pu comprendre que le moment tait mal choisi, j'étais au delà de la position arrêt, j'étais marche au bout de la limite, une sorte d'horizon qu'on arrive pas à toucher, plus on s'approche plus il s'éloigne, c'est pour ça que je deviens fou, je tourne en rond dans l'espoir de croire qu'il est possible de se sentir investi d'une mission sans rigoler, tout est marrant, sauf que c'est sérieux, ça peut devenir drôle, mais faut se lever tôt et dormir longtemps avant que le soleil se lève, si jamais ça se passe je ne voudrais pas être absent mais on choisit pas son temps, il est temps de continuer