dans le sang existe un envie de couler, il ne peut pas reculer, il avance depuis toujours pour annoncer la bonne nouvelle, vie, vie, vie, jours, jours ,jours, années décennies, décès, ni pour ni contre, pas d'avis, pas de mort, la vie tout de suite, sans y penser, passons par ici, le chemin est devant moi, j'y vais en marchant, je n'ai plus l'âge de courir, je sais qu'il ne suffit pas d'aller vite pour arriver au port, c'est le cochon qui vient en nous, il nous traite de tous les non, oui je suis, oui je vais , oui je peux, aller partout, en bas , en haut, ma liberté est totale, mais je vois l'espérance, que dit-elle, elle est loin, je ne peux l'atteindre, me faudra-t-il une vie pour enfin savoir pourquoi je suis né, il y a une raison, mais tellement de mensonges, tout le monde a ses raisons qui ne sont pas les miennes, je suis capable d'exister un moment, aujourd'hui je le peux, demain est une autre terre inconnue, la nuit me sépare de cet éden qui sent bon le caca du matin, le marron avant de commencer le jaune du soleil et le gris du trottoir, marcher sans penser, c'est dur, je pense toujours à quelque chose qui m'échappe, reviens j'ai la même à la maison, encore un mensonge, je ne sais pas dire la vérité, mais de quelle vérité faut-il s'excuser de ne pas être celui qui pourrait à la limite correspondre à la moyenne des habitués de la circonstance, en dehors du fait que je ne suis pas du tout d'accord avec ceux qui prétendent recevoir sans prendre la porte à droite en sortant