dans un passé confus, j'essaye de prendre un chemin facile qui m'emmène gentiment dans l'enfance, mais je ne sais ce qui me retient d'avancer, je passe un un temps fou à me débarrasser des problèmes du quotidien, toujours quelqu'un qui passe dans la mémoire, qui c'est, tu sais bien, il a vécu et il est mort, comme tous les humains, oui, mais celui-là je le connaissais, c'était mon père, tous les jours on entend que des gens meurent, enfin on ne parle que des attentats à la voiture piégée, tous ceux qui meurent dans leur lit n'ont pas droit au journal télévisé, il n'y a que la famille proche qui regard ailleurs pendant qu'on met le manteau pour sortir, c'est une heure fragile où le temps pas en boucle de peur de se perdre dans l'immensité de l'émotion tournoyante des après midis où il ne se passe rien quand tout devrait arriver, mais la vie est bien obligée de passe tranquillement quand ici on dort, ailleurs on peut bien tuer son prochain, ils ne sont pas chrétiens ces gens là, comment les appeler autrement, moi ça ne me gène pas de regarder la mer, j'aime bien marcher dans l'écume, ça me repose l'esprit, aucune vilaine pensée ne vient parader devant mes yeux éteints, je suis bien, l'instant est proche du rêve, suis-je encore dans la vie, ça dépends des autres, moi je veux bien disparaître mais les autres me voient, alors il n'y a pas d'autre solution de continuer pour essayer de comprendre que le sens veut dire ce que je veux dire