je n'aurai qu'un mot à dire, oui, tout le reste s'en va comme pris dans une vague énorme, il ne reste rien des prétentions au bonheur, le temps écrase les moments de simple considération, tout devient complexe, le jet est ultime, plus de chance de partir en vacances, ça devient urgent, plus une minute à perdre ou à gagner, c'est devenu impossible à penser, l'action doit déborder du cadre, l'angoisse atteint son maximum, ce n'est pas grave, ça doit tenir le coup, c'est quand même le dernier soir de l'année, on verra bien l'année prochaine si la crise financière est toujours à la une de l'actualité, moi ça m'est bien égale, je suis bien calé dans mon habitude de recevoir des satisfactions par la poste que je je vois pas venir l'orage, mais ça ne concerne que moi, les autres peuvent bien s'apercevoir de la réalité des secours inefficaces, ça ne changera rien dans l'ordre de mes pensées, en premier je suis, en deuxième je vais, en troisième je veux et en dernier je peux, beaucoup moins que l'année dernière mais on m'a dit que l'année prochaine serait à ce qu'on dit, mais à ce qu'on ne dit pas, personne ne le dit, moi je commence à comprendre ces choses là, on essaye de passer mais rien ne vient, autant manger de pommes de terre en attendant les carottes, un peu de foin, une jolie fille et la vie est belle, les corps s'amusent sans penser à mal, même si c'est pas d'une grande moralité, mais l'humain est bestial, il a besoin de renifler et au delà si ça lui chante