when is it now

mardi 6 octobre 2009

le dernier n'est pas encore arrivé, mais nous ne voulons pas du premier, il es trop évident qu'il a reçu tout ce qu'il fallait pour être tout en haut, il n'a pas le vertige, les premiers seront les derniers, c'est rassurant, mais comment être le vrai dernier, pour être propulsé en haut à droite à l'opposé des toilettes, question de méthode, d'abord respirer régulièrement, ensuite se lever chaque matin avec la désinvolture légère de la fin du siècle dernier quand les façons d'exister se comptaient sur les doigts d'une main, rentier, ouvrier, profiteurs, avoir de la terre et passer ses journées à regarder les autres travailler pour gagner du pain noir, mais aujourd'hui où le capitalisme rime avec rien, où même les traders sont le derniers, où même je suis vivant alors qu'il y a cent ans j'étais mort, ou alors dans cent ans je serai mort, je ne sais plus dans quel sens ça fonctionne, la manivelle de la pensée tourne dans le sens inverse de la réalité hypothétique, l'incertain marche au pas de l'oie qui est préparée à Noël, les boules se détachent de la misère actualisée tous les mois, j'erre pour respirer, je jure en moi même, dehors ça fait trop de bruit et de toute façon personne ne m'écoute, trop de vacarme inutile, des pas dans le couloir, l'assassin s'approche, c'est la dernière minute avant le grand saut à l'envers, c'est la rencontre fortuite, être là au bon moment, chaque minute propose sa solution payante, guichet numéro 1, pas aujourd'hui, demain peut-être ou alors dans dix ans, ça dépend du chef de gare

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